Je me nomme docteur Nina Cohen-Koubi, je suis médecin formée à la faculté Xavier Bichat. J’ai suivi lors de mon cursus une formation complémentaire, grâce à un DIU de psychosomatique, puis un DIU de nutrition.
Au cours de ma 4ème année de médecine, j’ai eu la chance de rencontrer un professeur en gastroentérologie, le professeur Bonfils.
Au cours du stage, j’ai été initié à la « Psychosomatique », une discipline nouvelle, une vision nouvelle de la médecine qui n’était pas enseignée à la faculté. Le malade n’était pas qu’un corps malade, un organe usé que nous devions réparer, mais un individu avec bien-sûr des symptômes, un ou plusieurs organes qui dysfonctionnaient, mais surtout un ressenti de sa maladie, un environnement particulier et propre à chaque malade. Soigner une urgence est une démarche clinique spécifique, mais soigner en face à face un patient malade devait créer chez nous une approche particulière.
Tout d’abord, nous devions l’observer, inspecter son état général, sa façon de nous parler, dans quelle position se tient-il en face de nous mais aussi savoir lui parler, l’écouter attentivement, apprendre comment il vivait, ce qu’il faisait et parfois même lui poser des questions sur sa vie personnelle, quand cela semblait possible : Comment vivait-il sa maladie ?
Pour en comprendre son sens et comment l’aider à guérir. Ensuite, il m’a semblé nécessaire d’apprendre la nutrition, car de nombreuses maladies peuvent se soigner grâce à une meilleure alimentation. Prévenir aussi contre certaines maladies passe également par une alimentation plus saine. Si bien que de détenir cette double approche en plus d’une formation médicale traditionnelle, m’a permis d’exercer depuis plus de 17 ans. Auprès des patients chaque jour, je découvrais de nouveaux mondes avec chaque fois des histoires précises particulières où chacun répondait à ses angoisses, ses stress, ses traumatismes à sa manière.
La richesse de ce travail est dans les échanges réciproques qui m’ont permis d’aider de nombreuses personnes à retrouver un état d’équilibre. En contrepartie, les patients m’ont beaucoup appris : tout d’abord que beaucoup d’améliorations étaient possibles, quand pourtant tout semble sombre et difficile.
Ils m’ont appris qu’il ne fallait ni juger, ni culpabiliser le patient, que nous étions une équipe où le rôle principal était joué par le patient. Nina Cohen-Koubi, Médecin nutritionniste
Nina Cohen-Koubi